La ZAD du Lac
Petite histoire de la ZAD (invisible) du lac
Le 17 avril 2021, une grosse manifestation réunit près de 200 personnes à Crots, au bord de la RN qui se retrouve bloquée sur 2 km, le temps de mettre une grande banderole « NON AU GOLF » (voir l’article du Dauphiné Libéré) à l’entrée du village.
Au micro, un temps d’échange d’informations sur les autres luttes en cours contre les grands projets inutiles.
Il est alors décidé d’établir une ZAD invisible (personne ne dort sur place) pour défendre la Garenne de Crots. L’info est diffusée sur le site « Vallées en lutte ».
À l’occasion de la foire bio à l’Abbaye de Boscodon le 5 juin, un tract (voir le tract recto, verso) est distribué et une AG a lieu sous une banderole éphémère.
Il y est décidé de faire un WE les 26 et 27 juin. C’est une visite du site avec une naturaliste qui réunira une quinzaine de personnes. Un tract est prévu pour être distribué le 1er août au péage du Morgon, mais nous n’avons pas pu procéder à sa distribution.
Le 12 août, une soirée avec une représentation de marionnettes rassemble une trentaine de personnes.
Le 18 septembre, on est une trentaine à distribuer 2 tracts (tract 1, tract 2) sur le marché – accompagnés par la Fanfare Invisible (mais pas inaudible !) – , puis au rond point, qu’on agrémentera ensuite de banderoles éphémères.
Dans l’après midi, au bord du lac, une quarantaine de personnes font une AG et décident de la mise en place de ce site internet.
La ZAD est toujours vivante !
Non au golf, vive la montagne rebelle !
Pétition contre le projet de golf à Crots
NON au Golf de Crots Serre-Ponçon (Hautes-Alpes)
Un projet du 20ème siècle, ne prenant pas en compte les problématiques environnementales ni sociales.
Le Golf de Crots est un projet porté par la Communauté de communes de Serre-Ponçon (05). Après avoir expliqué qu’il fallait un 18 trous sinon rien pour les golfeurs, la Communauté de communes de Serre-Ponçon s’est rendu compte que consacrer 50 hectares de terre à un golf nécessitait d’expulser des paysans. Elle “se contente” donc d’un projet de 9 trous en rasant une pinède sur 40 hectares ! Cette forêt de reconquête, située sur le cône de déjection du Boscodon, est une réserve de biodiversité, qui appartient pour l’essentiel à la mairie de Crots.
Broyer des cailloux pour faire pousser du gazon…
Broyer des cailloux pour faire pousser un gazon stérile, sans mousse et sans insectes, nécessitant un arrosage quotidien, n’est pas un projet pertinent écologiquement. Et ça ne le sera jamais.
Cette zone, située au bord du lac de Serre-Ponçon et en périphérie du Parc National des Écrins, est pourtant placée sous diverses réglementations de protection : la loi littoral, zone de montagne. 10 hectares sont également classés en zone rouge inondable. Ce secteur a servi par le passé de zone de compensation pour la destruction de milieux naturels, et abrite aujourd’hui de nombreuses espèces végétales et animales protégées.
Une consommation d’eau excessive, un gaspillage de la ressource, les besoins en eau de 7000 personnes, l’équivalent des besoins en eau de la ville de Crots…
Un usage de pesticides et d’engrais incompatible avec la vie : engrais, désherbants, insecticides, fongicides, lombricides, raticides, taupicides et souricides…
STOP à la bétonisation…
Les golfs accentuent la spéculation immobilière, foncière et financière. La pression sur le foncier (naturel, agricole et urbain) continue d’augmenter.
Ce projet de golf s’inscrit dans la folie de bétonisation qui traverse les Hautes-Alpes. C’est un Cheval de Troie qui ouvrira la porte à l’artificialisation de plusieurs hectares au bord du Lac de Serre-Ponçon. Objectif visé par les promoteurs de ces projets : faire venir de riches touristes, ce qui fera encore bondir les prix de l’immobilier… au détriment de la population locale qui ne trouve plus à se loger à des tarifs abordables.
3 millions d’euros d’argent public…
La dépense publique s’annonce colossale, estimée à 3 392 000 €, pour un équipement dont l’étude, faite par un cabinet spécialisé en golf, annonce 300 pratiquants et un déficit annuel de 10 000 €. Un tel équipement sera rentable uniquement s’il est accompagné de la construction d’hôtels de luxe, ce qui serait facilité par une éventuelle déclaration d’utilité publique. Peu d’emplois vont être créés, et en comparaison, on pourrait financer 10 fermes bio en circuit court !
Décidé sans aucune concertation locale, ce projet est envisagé depuis plusieurs années sans qu’aucune des études réalisées n’ait été communiquée, ce qui fait actuellement l’objet d’un recours devant le tribunal administratif.